Etape 37 : Coudènes - Refuge du Rulhe
Le jour se lève sous une atmosphère confuse...
La première partie de l'étape se fait dans les sous-bois. Le sentier grimpe ensuite ardemment en lacets serrés. C'est à se moment là que nous croisons une femme de bonne corpulence qui descend maladroitement la pente. Nous nous arrêtons quelques instants pour discuter. Avec son mari, ils font aussi un petit bout du GR10. Cette nuit, ils ont dormi à la cabane d'Artaran, un peu plus haut.
10 bonnes minutes plus haut, nous croisons son mari, même gabarit, même maladresse, même petit sac...
Il est 10H, nous arrivons au plateau de Beille ( 1 817 m), station fantôme sous ce voile gris qui l'enveloppe. Des lumières éclairent le bâtiment. Nous nous prenons à rêver d'un 2ème petit déjeuner... Pour une fois, nous ne sommes pas déçus : c'est bien ouvert. Nous nous installons donc à l'intérieur autour d'un chocolat et d'un café accompagnés d'une croustade.
Passée la cabane de Beille-d'en-Haut (1 939 m), l'atmosphère nous enveloppe un peu plus tandis que les seuls âmes que nous rencontrons ne se manifestent que par le tintement de leur cloche.
Entre un DING et un DONG, nous goûtons ici au silence absolu.
Par moments, le brouillard tombe lourdement. Il paraît que nous sommes sur une crête...
Soudain, nous commençons à entendre le tonnerre. Puis des grêlons nous bombardent. Nous accélèrons Normalement, il ne devrait rester plus qu'un 1/4 d'heure et à ce rythme là, ça ne devrait plus être loin...
Ça y est, nous sommes à l'abri !
Le refuge est très agréable. C'est un groupe de jeunes qui nous accueille : le gérant fait la sieste. Eux, ils ont déjeuné ici ce midi et projettent de repartir bientôt... avec leurs sacs de 25 kg chacun, leur carte au 100 000ème... Sans vouloir jouer les rabat joie, vu le temps qu'il fait au-dehors, nous essayons de les en dissuader gentiment. Mais non, c'est décidé, ils partent !
Nous, nous restons au sec : nous regardons les magazines, nous nous installons...
Nous faisons le bilan de la journée :
Et nous nous lavons. Ici, pour la douche, il faut un jeton. C'est une première pour nous !
Tout propres, nous nous installons dans la pièce principale. Nous retrouvons deux randonneuses que nous avions rencontrées sur les crêtes en début d'après-midi. Elles sont de Niort et comme nous, elles font chaque année un petit tronçon du GR10.
Au dîner, nous décidons de faire notre dernière étape ensemble.