Etape 43 : Chalet refuge de Mariailles - Chalet des Cortalets
La nuit a été bien agitée, entre l'envie d'aller faire pipi en pleine nuit qui ne constitue assurément pas une mince expédition (sortir du sac de couchage avec une "ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip" la plus discrète possible, retrouver la lampe frontale, ne pas trop faire grincer les portes, descendre l'échelle sans rater un barreau, tirer la chasse d'eau et l'inverse pour le retour... ) et les ronflements de randonneurs...
Tant bien que mal, le départ est donné à 7H40 pour cette nouvelle étape.
Alors que nous attaquons la montée vers le col de Ségalès, nous rencontrons de nombreux randonneurs décidés à atteindre le Canigou.
Lorsque les chemins se divisent, nous continuons en solitaires, à travers les éboulis.
Puis, nous passons le col de Ségalès.
Trop obnubilés par le sandwich au fromage préparé au refuge de Mariailles, et ne voyant pas arriver le refuge de Bonne-Aigue, nous nous arrêtons déjeuner au bord du sentier.
Puis, alors que nous dépassons le refuge sur la piste forestière, un vautour fauve nous accompagne de haut.
Encore deux heures... sous cette chaleur...
Puis, juste avant d'atteindre un endroit offrant une vue dégagée, le lacet d'Amélie s'accroche à l'un de ces petits buissons épineux qui bordent le sentier et... c'est la chute, inévitable, splendide, vexante et désopilante !
A peine remise de ces émotions, Guillaume annonce une grande nouvelle : il voit la mer !
Pas de fausses joies, carte en main, nous vérifions l'exactitude de ce que le paysage nous dévoile...
Puis le verdict est sans appel :
"We see the sea !"
Puis, plus nous montons, plus nous pouvons affiner nos perceptions : Perpignan, Étang de St-Nazaire...
Le refuge apparaît ensuite comme une motivation supplémentaire.
Quelle vue !
Le Canigou en arrière-plan.
En empruntant le même sentier que les randonneurs venus pour l'ascension du Canigou, nous gagnons le refuge des Cortalets, où nous fêtons notre première victoire autour d'une glace et d'un Pepsi. Nous décidons également de réserver le repas du soir.
Tandis que le soir approche, de nombreuses tentes apparaissent sous les pins tout autour du refuge.
Au dîner, nous sommes placés à la table d'un toulousain très bavard qui nous offre un morceau de Cantal affiné... Rustique le frometon !
Lorsque nous regagnons la tente, la température a rudement diminué.
Nous sommes bien mieux enfouis dans nos sacs !