Etape 40 : Cabane de Rouzet - Planès
La nuit a été agitée. Une tempête avec des vents violents a soufflé pendant une bonne partie de la nuit. Heureusement que nous étions bien à l'abri dans notre petite cabane.
Avant de repartir, nous profitons encore un peu de l'endroit tout en prenant notre petit déjeuner : thé, barres de céréales, muesli et en expérimentation cette année : galettes de riz.
Nous plions ensuite notre petit matériel et, à 7H40, nous initions les premiers pas d'une belle montée vers la portella de la Grava pour surplomber tranquillement l'étang de Lanoux et la cabane de Rouzet.
Les conquêtes matinales sont toujours les plus belles.
Le petit plus parmi ce tableau unique de douce solitude partagée : le passage frémissant d'un isard solitaire.
Rien que du bonheur !
En vue, un plateau marécageux à atteindre.
Nous recroisons alors le couple que nous avions la veille suspecté de nationalité états-unisienne. En fait, l'homme est bien américain mais la femme est écossaise. Nous partageons nos impressions sur le sentier, notre expérience venteuse de la nuit passée puis chacun reprend son chemin. Par la suite, nous n'arrêterons pas de nous dépasser l'un et l'autre.
Nous approchons ensuite le lac des Bouillouses et ses nombreux touristes...
Nous nous arrêtons juste au barrage pour remplir nos poches à eau avant de poursuivre notre route sous une vive chaleur.
L'endroit est étonnant : un vaste plateau herbeux s'étend à nos pieds, sillonné de petits canaux insoupçonnés.
Si ce paysage là ne manque pas de charme, l'ombre y est regrettablement peu présente... Or, nous ne nous y trompons point, certains signes ne trahissent pas : des gargouillis impromptus se mêlent maintenant aux cigales et résonnent régulièrement tandis que le soleil qui nous arrose culmine à son zénith.
Il va être l'heure...
Encore quelques pas et nous arrivons à l'étang de la Pradeille pour une agréable pause pique-nique les pieds dans l'eau.
"Mais diteu moi Guillaumeu, quelle est la recetteu de votreu sandwich au pâté ?"
"Et bien ma chére Amélie, c'est simpleu commeu bonjoureu et en plus ça ne mangeu pas de paing !
Il vous faut uneu bonneu baguetteu, uneu petiteu conserveu de pâté et au couteau suisseu, à la bonneu franquetteu, vous étalez un quareu deu pâté sureu chaqueu demi-baquetteu. Et commeu ça, hé, il vous en resteu mêmeu pour leu lendemaing !"
L'après-midi, le soleil ne faiblit pas. Nous ressentons véritablement bien le changement de climat annoncé par le pyrénéen au col de Coma d'Anyell.
Les arrêts "rafraîchissements" sont fréquents : une boisson à Bolquère, une glace à La Cabanasse...
Le célèbre train jaune.
Et nous arrivons enfin à Planès, où nous posons nos sacs au gîte de l'Orri, impatients à l'idée de prendre une douche bien fraîche...
... ainsi qu'un autre petit rafraîchissement : soda "écologique" aux plantes et au sureau.
A l'intérieur du gîte.